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Historique du Moulin de la Mothe Le moulin de la Motte fait partie d´un ensemble de moulins à eau qui jalonnaient la vallée de l´Ellé au profit des territoires des communes de Quimperlé, Rédéné et Tréméven. Cet ancien moulin seigneurial de la Motte-Tymen en Rédéné, manoir dépendant de la Trêve de Saint David, subit l'effet des crues dévastatrices de la rivière " éllé " sur la quelle il se situe. Des écrits indiquent que le 13 octobre 1739, la pêcherie alors située sur le site du moulin, a été ravagée par les eaux. En 1792, après la réforme de l'état civil, Mathurin, fils du meunier de la Motte, est le premier bébé quimperlois dont la naissance, au lieu du baptême, soit enregistrée. Au cours des siècles, plusieurs édifices se sont succédés sur ce site encaissé de la basse vallée de l´Ellé. Un moulin à trois roues figure sur le cadastre de 1825. | |
| Les propriétaires successifs ont été M.Eon de 1840 à 1860 et M.Blin de 1860 à 1872. Reconstruit sans cesse puisque lié à l´évolution de l´artisanat et de l´industrie de la ville proche, il fut agrandi, transformé au 19e siècle ( le logis de maître, à l'ouest, date de cette époque; ce sont les gîtes actuels dans lesquels vous résidez ) et exploité par la famille Laudren, propriétaire depuis 1872, qui cesse ses activités traditionnelles, autour de 1920. Facture datant de 1899: (Vous observerez au passage que l'écriture de MOTTE est devenu MOTHE) et photos de la même époque : | |
| | | D'important travaux sont réalisés entre 1920 et 1930, une nouvelle activité prend naissance au sein de la minoterie d'antan qui devient une unité de production électrique exploitée par la compagnie Lebon, sous la société anonyme " Les forces motrices de l´Ellé "; toute la partie arrière du moulin est renforcée, des vannes électriques créées, le lit de la rivière modifié par la création d'un déversoir. L'usine produira de l'électricité jusqu'en 1965, date à laquelle la centrale nucléaire de Brennilis (centre Bretagne) prit le relais.
La propriété, à l'abandon, fut achetée par M.Huon et M.Vernes en 1968 et revendue deux années plus tard, au Conseil Supérieur de le Pêche. Des travaux furent à nouveau entrepris pour héberger des gardes pêche et leurs familles, dans la partie ouest, anciens logements de maîtres et la partie est, ancienne usine de production électrique et jadis, ancien lieu abritant la machinerie de la minoterie. Les logements de fonction, désertés au bout d'une quinzaine d'années, l'ancienne minoterie devient le lieu de travail des gardes pêche qui exploitèrent une pisciculture, à des fins expérimentales, pour le repeuplement des rivières durant 10 années environ.
Désaffectés, les bâtiments sont à nouveau dans un état pitoyable. Ils subissent la crue de 1995, avec 70 cm d'eau dans les locaux. Le conseil Supérieur de la Pêche décide de vendre et je fis l'acquisition de ces bâtiments en 1996. De nouveaux travaux sont entrepris dés mars 1996; la nouvelle vocation de ces lieux ancestraux est d'accueillir des hôtes afin qu'ils puissent partager les chuchotements d'antan de ces murs toujours présents dans ce site de verdure de la vallée de l'Ellé.
Propriété mal menée par les quelques crues séculaires, la dernière en date fut d'une violence inouïe. Le 12 décembre 2000, hôte surprise, la rivière traverse le bâtiment dévastant tout sur son passage sur une hauteur de deux mètres. Le tablier du pont n'a pas supporté les arbres charriés et transformés en véritables béliers par les eaux. Le garde corps du pont, plus que centenaire, n'a pas, lui non plus, résisté à la furie de cette rivière, si tranquille en d'autres périodes. Ce qui a valu aux hôtes que nous sommes de rester trois jours durant au premier étage, otages de la rivière et de ses eaux boueuses. Six mois de réfection ont permis de remettre à flot le gîte du rez de chaussée, et dés le mois de juin 2001, il abrita de nouveau ses hôtes venus goûter la quiétude de l'endroit, au fond de la vallée de l'éllé. |
| | Bon séjour au moulin de la Mothe ! |
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